150 jeunes entrepreneurs agropastoraux du PEA-Jeunes bénéficient d’un renforcement de capacités en webmarketing

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Cette formation intervient dans le cadre d’une série d’ateliers qu’organise le PEA-Jeunes dans ses quatre régions d’interventions (Centre, Littoral, Sud et Nord-Ouest). Le but est de permettre aux jeunes d’utiliser les outils technologiques afin de booster la rentabilité et la visibilité de leurs activités économiques dans une logique de pérennisation.

La pandémie du coronavirus n’aura pas eu raison des jeunes entrepreneurs agropastoraux accompagnés par le PEA-Jeunes. Au contraire, le Programme a su s’adapter et tiré les leçons de cette pandémie du COVID19. Du fait de la propagation de la pandémie et des restrictions concernant le mouvement des personnes à l’intérieur et à l’extérieur des pays, le travail agricole a été très négativement impacté par un approvisionnement insuffisant en intrants et un accès limité aux marchés, les services logistiques liés à l’industrie alimentaire sont entravés et l’ensemble de la chaine alimentaire est perturbé.

Au niveau des ménages, 74% des personnes interrogées déclarent que la pandémie est la cause de la baisse ou du ralentissement de l’activité (baisse de la production). Une enquête réalisée par le PEA-Jeunes dans sa zone d’intervention en mai 2020 auprès de 581 d’entre eux sur les 2 444 installés ou en cours d’installation a ressorti que : Plus de la moitié (57,3%) des promoteurs interrogés affirment connaitre une baisse de leur production de 50% en moyenne ; Comme conséquence de la baisse de l’activité, 65% des personnes déclarent la baisse de revenu.
Concernant spécifiquement les populations rurales, la propagation de la pandémie et les mesures barrières prises par le Gouvernement (particulièrement les restrictions de mouvements) ont eu des répercussions sur le maintien de leur production. Pour certains, ils n’ont plus eu accès aux marchés pour acheter les intrants du fait de la fermeture des frontières et de la hausse des prix que cela a généré ou ils n’ont plus pu recruter de la main d’œuvre pour les travaux champêtres habituels, impliquant une diminution des rendements agricoles. Comme corollaire, 66,4% déclarent une baisse du chiffre d’affaires et 56,1% déclarent avoir une épargne de moins de 30 000 FCFA. Globalement, 81% des chefs d’entreprises ont déclaré connaître une baisse de leur production de plus de 50%. Néanmoins, il est à signaler que 4,5% parlent d’une augmentation de production tandis que 22% disent ne percevoir aucun effet sur leur production. Sur un autre plan, la pandémie a entrainé la dégradation du niveau de vie de 60% de personnes.

A ces actions urgentes et à impact rapide, une approche d’intervention à impact durable, a donné lieu à deux actions majeures : D’une part, un plan d’action additionnel de riposte (plus de 220 MFCFA) en réponse aux recommandations de l’étude des effets sociaux et économiques du COVID 19 sur les jeunes entrepreneurs agropastoraux qui mobilise plus de 60% de la population active, afin d’accompagner des mesures de soutien à la production, l’accès aux marchés et la digitalisation des interventions des jeunes. D’autres parts, le FIDA et le Gouvernement du Cameroun à travers ce mécanisme de relance en faveur des populations rurales pauvres (Rural Poor Support Facility) sont également engagés à contribuer à lutter contre les effets du COVID 19 sur la sécurité alimentaire au Cameroun en mobilisant respectivement $495 468 pour le RPSF 1 puis $605 201 soit un total de $ 1 100 669.

Dans l’optique de développer les capacités des jeunes entrepreneurs agro-pastoraux en ce qui concerne la commercialisation de leurs produits via les plateformes digitales et les réseaux sociaux, le Programme a jugé opportun d’organiser des formations sur cette thématique dans le but de doter ceux-ci des outils nécessaires à la création et à l’animation des différentes plateformes tels que Facebook, Instagram et la maîtrise des différents outils associés.

L’objectif global visé par la formation en webmarketing appliquée sur la plateforme Facebook, Instagram, WhatsApp est de « donner aux jeunes entrepreneurs des filières de production et transformation des outils afin de réaliser une stratégie de commercialisation efficace sur les réseaux sociaux pour rentabiliser leur entreprise », explique Sir Alex SONKWE TIWA Alex, Spécialiste en Pédagogie et ingénierie de formation du PEA-Jeunes.

Plus spécifiquement, il s’agira à travers les formations de permettre aux participants de : Pouvoir définir les notions de marketing et de marketing digital, comprendre les notions de social media marketing, inbound marketing et les types de contenus qu’on peut avoir en ligne, créer et animer leur propre page Facebook pour la commercialisation de leurs produits, identifier les types de contenus en ligne, bâtir une communauté en ligne et construire sa stratégie digitale.

Suivi

Il est à noter que dans le cadre de ces formations, 12 business coachs, point focaux et personnes ressources des structures d’incubation seront associés à la préparation et à l’animation des sessions de formation avec le consultant. « Cette démarche permettra un transfert complet de la méthodologie au personnel des SI qui par la suite poursuivront la duplication de la formation et de l’accompagnement auprès des bénéficiaires », renchéri le Spécialiste en Pédagogie et ingénierie de formation du PEA-Jeunes.



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