Christelle Komkwa Nouteha

Partager

Le sourire grand aux lèvres, Christelle Komkwa Nouteha accueille les clients avec charme dans son entreprise. Celle-ci constitue une grande réalisation pour elle. Dénommée KNC Cassava Industry, l’entreprise agropastorale propose des produits dérivés du manioc utiles aussi bien pour la consommation que pour d’autres services.

Le manioc lui donne aujourd’hui la possibilité d’avoir une vie plus épanouie et espérer un avenir meilleur. De l’agriculture au petit commerce en passant par femme de ménage, Christelle menait des petits métiers pour subvenir à ses besoins et à ceux de ses enfants. La jeune promotrice de KNC Cassava Industry est aujourd’hui une véritable entrepreneure agropastorale avec des ambitions à la hauteur de son nouveau statut.

C’est en 2017 en effet, lorsqu’elle intègre le Programme de Promotion de l’Entreprenariat Agropastoral des Jeunes (PEA-Jeunes) que Christelle découvre que le manioc qu’elle cultivait dans son champ juste pour la consommation de son ménage peut être une véritable source de revenus. Elle prend connaissance des bénéfices que l’on peut en tirer lors de la tenue de l’un des ateliers de sensibilisation organisé par le programme. Porteuse de cette idée de projet, Christelle, grâce au PEA-Jeunes a bénéficié d’une formation en incubation au Centre d’Incubation Pilote (CIP) de Douala. La jeune mère de trois enfants s’est spécialisée dans la transformation du manioc.
L’offre des produits prêts à être consommés constitue la plus-value de son entreprise. Avec les produits de KNC Cassava Industry, les femmes gagnent en qualité et en temps à la cuisine. Ces dernières forment désormais un élément de sa stratégie-marketing.  Des facteurs qui sont une source de motivation, satisfaction mais aussi un défi à toujours fournir mieux.

De la qualité du produit au packaging, la jeune femme travaille avec application et passion. Sa clientèle ne se limite plus aux ménages de Loum. Komkwa Nouteha exploite toutes les opportunités offertes pour faire connaitre son produit aussi bien au Cameroun qu’ailleurs. C’est ainsi qu’elle profite des foires expositions organisées tant par le gouvernement que par les privés pour présenter ses services. C’est lors de ces expositions qu’elle a rencontré son plus grand client aujourd’hui. Les demandes de ce dernier vont croissantes à chaque commande. Il est aussi celui qui fait voyager sa marque hors du continent  Africain.

Christelle a également pris une carte d’adhésion dans une association qui regroupe les personnes travaillant dans le secteur agropastoral dans la région du Littoral. Ladite association compte en son sein plus de 300 membres. Des membres qui sont devenus aussi ses clients.

Avec le manioc, Christelle est sortie de la précarité et de la vulnérabilité. Celle dont les revenus n’allaient pas au-delà de 50.000 Frs CFA le mois, a vu ceux-ci se tripler. Toute chose qui galvanise. Elle le dit avec joie « j’ai décidé de ne plus rien jeter sur le manioc. J’exploite maintenant tout, même les épluchures. Pour cela je ne cesse de me former et de m’informer sur les découvertes faites par d’autres personnes. Outre les rencontres que je fais lors des foires expositions et autres voyages, je mène aussi des recherches sur Internet ».

Créer un centre de formation pour donner la possibilité aux jeunes camerounais en proie aux problèmes de chômage, particulièrement aux jeunes filles, de pouvoir s’auto employer, telle est aussi l’ambition de la propriétaire d’une entreprise créée avec un capital de 2 771 528 FCFA. Une leçon qu’elle tire de sa propre expérience car dit-elle, « il y’a beaucoup d’opportunités qui sont méconnues. Avec le manioc je suis de plus en plus heureuse ».



Laisser un commentaire

Traduire »