Des jeunes aquaculteurs bénéficient de l’accompagnement du PEA Jeunes

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C’est à la faveur d’une Convention de partenariat entre le Programme de Promotion de l’Entreprenariat Agropastoral des Jeunes (PEA – Jeunes) et le Projet de Promotion de l’Entreprenariat Aquacole (PPEA), le 10 septembre 2020. Cette convention fait suite aux recommandations formulées par le Fonds International de Développement Agricole (FIDA), bailleur de fonds des deux projets, lors de la première mission de supervision du PPEA tenue en 2018.

Cette convention vise globalement à accompagner 250 jeunes entrepreneurs agropastoraux (dont 150 jeunes déjà formés techniquement par le PPEA et 100 autres qui seront identifiés et accompagnés) pour un montant global de Un milliard quarante-neuf millions six cent quatre-vingt mille (1 049 680 000) Francs CFA.

C’est ainsi que 50 jeunes aquaculteurs préalablement formés par le PPEA ont été admis en incubation au sein des structures opérationnelles du PEA Jeunes. Ces jeunes sont répartis dans les régions du Centre, du Sud et du Littoral, soit : 17 jeunes pour la région du Centre ; 22 jeunes pour le Littoral et 11 jeunes pour la région du Sud.

Conformément au ruban pédagogique développé par le PEA Jeunes au sein de ses structures opérationnelles, les jeunes ont été retenus sur site pour des phases d’une durée inférieure à 6 jours dans le but de ne pas impacter sur l’efficacité technique de leur entreprise. La première phase sur site a regroupé des activités introductives telles que la prise en main et le leadership. Après le premier module, les jeunes ont effectué une descente sur le terrain dans le but de collecter les données liées à l’adaptation et au succès de leur entreprise sur le marché, pour une durée de 12 jours. Après cette étude de marché, les jeunes ont reçu une formation en éducation financière et ont été mis en relation avec Institutions de Finance Rurale (IFR) pour le financement de leurs projets. Actuellement, les jeunes ont été accompagnés dans le montage de leurs business plans et plus de la moitié a déjà défendu lesdits business plans devant le Comité de validation. A terme, ces jeunes recevront des financements pour le démarrage ou le développement des leurs entreprises.

Cette activité vient apporter une solution concrète aux préoccupations liées au chômage des jeunes au Cameroun. En effet, selon l’Institut National de la Statistiques du Cameroun (INS), le taux de chômage dans le pays se situe à près de 6% chez les personnes de 10 ans ou plus à raison de 8,9% chez les personnes de 15 à 34 ans, 2,9% chez les 35 à 64 ans et 0,2% chez les 65 ans et plus. Il en résulte donc que les jeunes femmes et les jeunes hommes demeurent les catégories les plus touchées par le chômage. Pour l’instant, une bonne frange d’acteurs travaille dans le secteur aquacole de manière informelle. De ce fait, l’objectif de ce partenariat est de faire évoluer le statut de leurs entreprises de l’informel au formel tout en leur donnant la possibilité d’accéder aux financements.

L’essor du secteur de l’aquaculture se révèle être une issue de secours à voies multiples pour le gouvernement pour résorber le taux de chômage. De manière générale, le secteur aquacole au Cameroun offre de nombreuses opportunités d’emplois notamment pour les jeunes et pour les femmes. Chaque maillon de la chaine de valeur aquacole représente une opportunité  de création d’emplois. Ces emplois peuvent prendre la forme d’auto emploi, d’activités génératrices de revenus ou de prestations de service. De manière globale, les principaux maillons de production dans la chaine de valeur aquacole au Cameroun sont : la production d’alevins, le grossissement de poissons, la production d’aliments, la transformation du poisson, la mise en place des infrastructures de production, la commercialisation du poisson, la fabrication et la commercialisation des matériaux d’aquaculture. Ces différents maillons représentent les différents créneaux professionnels dans lesquels peuvent s’insérer les jeunes et les femmes.



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