Entrepreneuriat agricole : en quête de terrains

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Le problème d’accès au foncier au cœur d’une concertation régionale du Pea-Jeunes ouverte hier à Douala

Le souvenir est encore pénible pour Hermine D., agricultrice vivant dans le Moungo. Alors qu’elle avait obtenu la permission de mettre en valeur un espace familial, la jeune femme a eu la mauvaise surprise, en mars dernier, de voir naître un litige sur le lopin de terre. En fait, un membre de la famille est juste venu lui dire qu’elle n’avait rien à y faire. Le manioc pat elle planté commençait pourtant à pousser… Cette histoire, Hermine l’a racontée hier, 12 novembre, à l’ouverture d’une concertation régionale sur les problématiques d’accès à la terre et du financement des activités agricoles, assises organisées par le Programme de Promotion de l’Entreprenariat agropastoral des Jeunes (Pea-Jeunes).

La rencontre s’inscrivait dans le cadre du partenariat entre le Cameroun et le Fonds international de Développement agricole (Fida), avec l’appui technique du Bureau international du Travail (BIT). Et visait à préparer les jeunes du Littoral à élaborer et défendre une position lors des discussions futures dans les instances de dialogue. Relevons qu’une étude d’identification des structures nationales influençant l’entreprenariat jeunes-menée en 2017 pour le compte du réseau des entrepreneurs du Pea-Jeunes –  a retenu cinq structures : le Gicam, Ecam, la Chambre de Commerce, la Capef et l’Ipavic (l’interprofession avicole).

L’objectif de notre atelier est d’examiner toutes les contraintes liées à l’accès à la terre au Cameroun de manière générale, et dans la région du Littoral en particulier. Et de voir quels sont les problèmes que les jeunes entrepreneurs agro-pastoraux rencontrent pour accéder à la terre », dira Claude Mvolo Bessala, coordonnateur du projet d’assistance technique Bit au Pea-Jeunes.

Il est également question d’interroger et d’évaluer les solutions actuellement mises en pratique, « tant sur le plan coutumier que sur le plan réglementaire », documenter les exemples de bonnes pratiques, puis formuler des propositions de solution pour le plus grand nombre. Mais aussi de présenter les résultats du diagnostic rapide des enjeux relatifs à l’accès à la terre, à la sécurité foncière, tels que vécus par les jeunes ; élaborer l’approche et/ou l’outil, puis la feuille de route devant permettre d’améliorer l’accès à la terre et la sécurisation foncière dans le cadre de la mise en œuvre des activités du Pea-Jeunes.

Cameroon Tribune



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