- 11 septembre 2020
- Envoyé par : Administrateur
- Catégorie : Blog agropastoral
Dans une interview parue ce mois dans Minader Infos, le magazine du ministère en charge de l’Agriculture, Fissou Kouma, le directeur général (DG) de la Société d’expansion et de modernisation de la riziculture de Yagoua (Semry), assure que « le riz Semry est de loin la meilleure de toutes les variétés de riz consommées au Cameroun ».
Comme arguments mobilisés pour étayer son propos, le DG affirme : « En 2010, le ministère du Commerce avait organisé, en prélude à la tenue du Comice agropastoral d’Ebolowa, des séances de dégustation des produits consommés au Cameroun. De toutes les variétés de riz mises en compétition, le riz Semry, la variété IR 46, a été déclaré de loin la meilleure, de par ses qualités organoleptiques. De plus, c’est un riz sain, parce qu’il ne subit aucun traitement chimique de la production jusqu’à sa mise sur le marché. Autres qualités et non des moindres, il a une bonne valeur nutritive, de même qu’il est frais et naturellement parfumé. Le riz Semry est également très indiqué pour la fabrication des produits de consommation comme les cookies, les gâteaux, le pop-rice, etc. ».
En outre, précise le responsable, l’autre atout indéniable est le rendement de la variété du riz IR46, vulgarisée à la société. Ce riz donne des de l’ordre de 6 tonnes de paddy à l’hectare en milieu paysan. « Cette performance la classe parmi les meilleures d’Afrique », vante Fissou Kouma.
Mais ces qualités du riz produit par la Semry ne suffisent pas toujours à convaincre plusieurs consommateurs camerounais. Par ailleurs, les quantités produites ne seraient pas suffisantes pour satisfaire la demande locale. À preuve, le Cameroun continue d’importer massivement cette denrée. L’Institut national de la statistique (INS) note que les quantités importées de riz au Cameroun sont passées de 561 112 tonnes en 2018 à 894 486 tonnes pour l’année 2019, soit une hausse de 59,4%. En valeur, la facture des importations du riz s’élève à 231,8 milliards de FCFA, en augmentation de 60,9% par rapport à l’année 2018.
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