Gaëlle Amélie Sorelle Mbam-Ndel : De la production animale à transformation de fruits

Partager

Plus de 5 000 jeunes entrepreneurs agropastoraux enrôlés, créant plus de 6 000 emplois directs et indirects. Le Programme de promotion de l’entrepreneuriat agropastoral des jeunes (Pea-Jeunes) en 05 ans d’existence, compte de nombreuses innovations grâce au financement du Fonds international du développement agricole (FIDA). Portraits de quelques jeunes qui se démarquent actuellement sur le terrain.

Installée au quartier Essos dans la ville de Yaoundé, c’est en 2017 que la jeune fille entre en contact avec le Pea-Jeunes, alors qu’elle suit une formation en production animale (poulets de chair) à l’Ecole pratique de Binguela. Après sa formation, elle va rentrer dans la région du Nord Cameroun où sont installées ses parents. Quelques mois plus tard, Amélie retourne dans la ville de Yaoundé pour se lancer dans les activités de production et vente de poulets.

« Au départ, je n’avais pas l’ambition de m’installer à Yaoundé. Je voulais simplement produire des arachides, du maïs, et des poulets de chair à partir de la région du Nord et venir vendre à Yaoundé » explique-t-elle. Dès son retour dans la capitale camerounaise, elle est contactée par son encadreur qui lui parle du Pea-Jeunes. Gaëlle Amélie est un peu dubitative au départ, mais encouragée par son encadreur, elle va finalement accepter de faire partie du programme.

Son idée de projet au départ c’est la culture du manioc, mais le Pea-Jeunes lui fait d’autres propositions juteuses qu’elle va saisir, notamment la transformation des fruits en jus. Trois mois plus tard, elle est appelée à suivre une formation à l’institut agricole d’Obala (département de la Lekié, région du Centre).

« Après ma formation je suis rentrée au quartier et six mois après, j’ai été rappelée par le programme pour que j’apporte ma contribution de 10%, ce qui a été fait. J’ai d’abord perçu 50% du programme c’est-à-dire environ 1 200 000 FCFA comme crédit démarrage » se souvient-elle.

Depuis février 2019, Gaëlle Amélie s’est mise à son propre compte. Le financement du Pea-Jeunes lui a d’abord permis d’acheter des machines pour le démarrage de son activité. L’entrepreneur va en suite obtenir un premier crédit productif (600 000 FCFA). Ce qui lui permet d’augmenter sa production et vendre dans des supermarchés et restaurants de la ville de Yaoundé. Comme stratégie de vente, Amélie utile sa page Facebook, des séances de dégustation lors des mariages et des expositions organisées par le Pea-Jeunes.

« Jusqu’à présent j’ai beaucoup de difficultés à vendre dans certaines surfaces à cause parfois du retard dans le payement des produits livrés. N’ayant pas un fond de roulement assez grand, cela a un impact sur le fonctionnement de ma structure » regrette la jeune fille. A cause de la pandémie de Covid-19, son activité stagne de plus en plus, néanmoins Gaëlle Amélie Sorelle Mbam-Ndel continue de garder espoir et compte sur un appui du Pea-Jeunes pour renforcer son activité déjà impacté par la pandémie de Covid-19.

Achille Zanga



Laisser un commentaire

Traduire »