« J’ai pu installer ma ferme grâce au programme PEA-jeune »

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Qui êtes-vous ?

Foyem Doris Collins Aimé, camerounais de 37 ans, installé dans la ville de Mbanga, département du Moungo, région du LITTORAL Cameroun.

Que menez-vous comme activités ?

Je suis un ancien jardinier. Aujourd’hui je suis reconverti en achatiniculture. Entendez par là, éleveur d’escargots de la famille des achatinidaes, cette famille des escargots africains dits géants.

Pourquoi avez-vous choisi cette activité ?

Tout part d’une passion dévorante. Je me suis toujours demandé pourquoi est-ce qu’on ne peut pas élever cet animal à la chair si délicieuse et recherchée suite à cette question, j’ai constaté que sa chair avait un prix élevé. C’est ça qui m’a d’avantage motivé à m’y lancer.

Depuis quand vous êtes-vous lancer ?

Depuis dix mois

Quelle formation avez-vous suivie, et comment avez trouvé les financements ?

J’ai été formé par le programme PEA- Jeune. Donc, j’ai entendu parler lors d’une réunion des référents de l’ETA de Dibombari dont je fais partie. Suite à cela, j’ai postulé et j’ai été retenu.

Quelle est la capacité de la ferme ?

Rapacité d’hébergement de 16000 reproducteurs.

Quelles variétés ?

Achatina fulica et Archachatina marginata

Quel est le volume de production ?

8000 reproducteurs présents pour plus de 10000 escargots au total. A terme, le promoteur que je suis, veut produire de 180000 à plus de 300000 escargots par an.

Quel est le plus gros point de dépenses ?

L’aménagement de l’escargotière en elle-même. Notamment la clôture grillagée et le système anti évasion et l’éclairage ainsi que la protection contre les voleurs.

Comment et où vous vous fournissez en matière animale ?

J’ai acquis des reproducteurs de démarrage auprès d’un autre achatiniculteur déjà en activité dans la ville de Dschang au prix de 100f l’unité. Aujourd’hui, le cheptel est régulièrement agrandi par les escargots issus du ramassage et par les naissains.

Quel est le marché et quels difficultés concernant ce marché ?

Le marché est essentiellement local pour le moment. Beaucoup de particuliers passent leur commande directement auprès de la ferme. Par contre le marché de la bave est très difficile. Manque de commandes et méconnaissance des marchés demandeurs. Donc pour l’instant je suis confronté à cette difficulté.

Quels sont les besoins, et difficultés rencontrées dans cette activité ?

Les horaires de travail tardifs et contraignants imposés par les escargots qui sont des animaux aux moeurs nocturnes. Il y a également la protection contre les voleurs qui impose régulièrement d’effectuer des nuits des veilles.

Quels sont les services et prestations qui sont offertes par le promoteur de la ferme ?

La formation auprès des particuliers et jeunes qui s’intéressent à l’achatiniculture. C’est l’une des prestations. La seconde est la consultation pour l’aménagement d’escargotières auprès de particuliers. La vente d’escargots et des produits dérivés. Voilà les prestations dont peuvent bénéficier les jeunes. Je reste d’ailleurs très ouvert.

Les perspectives pour l’avenir ?

Pouvoir construire tous les deux ans une nouvelle escargotière de même capacité que la première afin de décupler la production de cette denrée et de constituer à terme un pôle important de production de cette spéculation dans le bassin du Moungo et fournir la demande locale et nationale.

Paysan Elite N° 109 de Juin 2021



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