Le Cameroun et le FIDA passent en revue le portefeuille de leur coopération et renforcent les capacités des cadres en gestion axée sur les résultats et en stratégie d’intervention en zone de fragilité et dans un contexte COVID 19

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Le Gouvernement du Cameroun et le Fonds International de Développement Agricole (FIDA) ont adopté en 2019 un nouveau Programme d’options stratégiques pour le pays (COSOP) pour la période 2019–2024. Ledit programme définit les investissements prioritaires à financer par le FIDA durant cette période au profit des populations rurales pauvres du Cameroun, et particulièrement les jeunes et les femmes.  Il contribuera à améliorer les conditions de vie des ruraux pauvres du Cameroun. Plus spécifiquement, il aidera à : (i) renforcer la capacité d’intervention des institutions publiques, privées et communautaires en charge du développement du secteur Agricole et rural ; et (ii) améliorer le climat de l’investissement pour la création de revenus et d’emplois durable pour les ruraux pauvres, dont les femmes et des jeunes constituent la majorité, et cela avec un regard vigilant sur la gestion durable des ressources naturelles et la promotion des pratiques agricoles durables, adaptées aux conditions environnementales et  climatiques. .

Dans le cadre du suivi-évaluation de cette coopération, les deux partenaires organisent la revue annuelle du portefeuille FIDA au Cameroun du 02 au 05 novembre 2020 à l’hôtel la Falaise à Douala.

Présidé par le Représentant du Ministre de l’Agriculture et du Développement Rural, Dr Yankam Rabelais, Inspecteur Général chargé du Développement rural au MINADER,  l’événement connait la participation d’une quarantaine de personnes issues des Programmes et Projets FIDA au Cameroun, des ministères et institutions partenaires ainsi que du personnel du Bureau-Pays FIDA.

Pendant les trois jours de travaux, les participants évalueront principalement les progrès réalisés par les différents projets/programmes depuis la dernière revue de portefeuille en 2017, les projections 2021 et l’état de mise en œuvre des recommandations de l’accord conclusif. La rencontre sera également l’occasion de renforcer les capacités de tous les acteurs de mise en œuvre sur la gestion axée sur les résultats et indicateurs de performance, ainsi que sur les mesures de sécurité à prendre en compte dans le mode opératoire des projets qui interviennent dans les zones de fragilité (Extrême Nord, Nord-Ouest) et dans le contexte actuel de la crise du COVID-19.

«Nous souhaitons que cette revue permette de parcourir les expériences acquises et les défis rencontrés, de revoir les modes d’intervention en tenant compte des développements socio-économiques du Cameroun, et de déboucher sur des recommandations concrètes et  opérationnelles, résultant des enseignements tirés qui soient utiles à la fois pour le présent mais surtout pour l’avenir, pour préparer ensemble les suites éventuelles à donner à nos interventions dans les différents secteurs » Indique le Directeur Représentant du Bureau Sous-Régional pour l’Afrique Centrale du FIDA, Mr Abdelhaq Hanafi

A l’issue de cette revue, l’état d’avancement des projets du portefeuille pays sera connu et les solutions/recommandations aux différents défis seront formulées. Les participants seront outillés aux principes de gestion axée sur les résultats et seront imprégnés sur les gestes et bonnes pratiques à prendre en compte dans un contexte d’intervention en zone de fragilité et de risques de santé liés au COVID – 19, les pistes pour la mise en place d’une stratégie d’intervention et de sensibilisation au sein de toutes les unités de projets et programmes pays seront explorés.

Le FIDA est une institution financière internationale et un organisme spécialisé des Nations Unies dont le siège est à Rome – Il investit depuis 40 ans dans les populations rurales, en dotant celles-ci des moyens de réduire la pauvreté, d’accroître la sécurité alimentaire, d’améliorer la nutrition et de renforcer la résilience. Depuis 1978, le FIDA a octroyé 20,4 milliards d’USD sous la forme de dons et de prêts à faible taux d’intérêt en faveur de projets qui ont touché quelque 480 millions de personnes.

Au Cameroun, le FIDA a accru son investissement au cours des trois dernières années, diversifié ses partenaires d’exécution, et axé sa stratégie sur l’entreprenariat dans les secteurs de l’agriculture, de l’élevage, l’aquaculture et l’environnement.

Le portefeuille comporte 7 projets (dont 2 en cours d’exécution, 2 récemment clôturés, 03 en voie de démarrage) :

  • Le Projet d’Appui au Développement des Filières Agricoles (PADFA – 47,7 M USD), dont la seconde phase, approuvée est entrée en vigueur le 25 septembre 2020, par la signature des accords de prêt entre le gouvernement de la République du Cameroun et le FIDA.
  • Le Programme de Promotion de l’Entreprenariat Agropastoral des Jeunes (PEA-Jeunes – 50 M USD) qui a démarré ses activités en 2015 pour une durée de 6 ans et clôturera en septembre 2021 sous réserve de la prorogation des dates clés en cours d’examen.
  • Le Projet de Promotion de l’Entreprenariat Aquacole (PPEA) dont la clôture a eu lieu le 30 septembre 2019.
  • Un nouveau projet soumis par le MINEPDED avec l’Assistance technique du FIDA a été approuvé par le Conseil d’Administration du Fonds pour l’adaptation au changement climatique le 23 septembre 2020 pour un montant total de 9, 982 000 USD. Ce financement permettra d’accroître la résilience des communautés locales au changement climatique grâce à l’entrepreneuriat des jeunes et à une approche intégrée de gestion des ressources naturelles.
  • Le projet Cameroun de soutien des populations rurales pauvres face aux effets de la Covid 19 a été approuvé par les instances de décision du FIDA en septembre 2020, pour un montant 495 468 USD, pour soutenir les efforts du gouvernement camerounais face aux effets de la pandémie COVID 19 sur les populations rurales pauvres.
  • Le Cameroun bénéficie également depuis 2018 d’une initiative régionale du FIDA d’un montant de 500.000 USD pour soutenir une gestion durable de la filière bambou et Rotin et accompagner le renforcement des capacités des petits exploitants en matière d’amélioration de la transformation et de l’accès aux marchés des petits artisans.


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