Les jeunes incubés sensibilisés sur le genre

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Les jeunes de la cinquième cohorte ont bénéficié d’une journée dédiée au genre. Ils ont été entretenus par la spécialiste en genre du PEA-Jeunes, mais également par les Délégués départementaux du Ministère de la Promotion de la Femme et de la Famille.

Du CIP de Bonabéri à ISSAER de Sa’a, en passant par Dibombari, Etat d’Ebolowa, Nkonssamba et l’IAO d’Obala, les jeunes ont eu droit à une causerie-débat sur une thématique paraissant si lointaine, complexe, et pourtant si présente dans leurs vies. Ils ont débattu sur le Genre. Le genre comme outil nécessaire au développement, comme outil de redéfinition des rôles, des besoins entre les hommes et les femmes, comme outil de promotion de l’égalité des sexes.

Des échanges qui se sont basés sur un pilier didactique privilégiant le cycle d’apprentissage pour adultes. Pour ce faire, les animateurs, ont su mixer des outils alternant jeux de rôles, analyses d’images, film, témoignages et sensibilisation. Concrètement, les activités et les exercices ont été agencés de façon à encourager les jeunes apprenants à réfléchir sur leurs propres expériences et observations, et, à établir des liaisons entre ces réflexions et les réalités dans leurs milieux de vie.
Progressivement, ils ont été amenés à faire une photographie des problèmes et défis auxquels ils font face en tant que jeunes hommes et femmes, de se poser des questions sur la contribution des uns et des autres soit à les résoudre soit à les pérenniser. Ainsi, outre le fait de comprendre le concept genre dans ses acceptions et corollaires, la formation a permis d’entamer le processus de déconstruction des comportements, discriminations, stéréotypes liés au genre et leurs conséquences dans la vie des individus, organisations et la société toute entière.

Il s’est agi de transmettre les connaissances certes, mais davantage de sensibiliser sur l’intérêt de la prise en compte du genre tant dans les idées que dans les actions de ces futurs jeunes entrepreneurs agropastoraux qui sont aussi appelés à être des leaders dans leurs différentes communautés.

Provenant majoritairement des sociétés patriarcales, les activités sur les pratiques discriminatoires accordant aux femmes un statut de subordination ont été vives et riches en débat. Au départ ils ont manifesté de la résistance, puis ils ont voulu aiguiller leur curiosité et in fine, ils ont exprimé leur grand intérêt pour la thématique.
Encouragés par les animateurs, les jeunes incubés ont proposé des solutions aux principaux problèmes qu’ils ont eus à identifier. Ils ont souhaité que les hommes/époux soient davantage sensibilisés sur l’importance de l’autonomisation économique de leurs femmes/compagnes et sur l’intérêt d’accorder les mêmes chances aux garçons et aux filles. Aussi, que chaque catégorie sociale, particulièrement les femmes, soit traitée selon les besoins qui lui sont propres.

Les bonnes pratiques ont été aussi encouragées. Les jeunes filles mères ont précisément remercié le PEA-Jeunes d’avoir pris des mesures spécifiques pour leur permettre de suivre la formation avec leurs nourrissons. Les échanges d’expériences à travers des témoignages ont été également appréciés. Les jeunes femmes d’entreprises réussies ont été invitées pour fournir aux débutantes des modèles d’identification et renforcer ainsi leur confiance et leur engagement.

La pluralité des sujets qui ont été abordés requièrent encore un peu plus de temps. Les jeunes ont suggéré que cette activité s’entende sur deux jours.

Josiane Ndomo



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