PENTANE Léa Monique

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La chute de la mercerie n’est plus qu’un mauvais souvenir pour PENTANE Léa Monique qui envisage de nouveaux horizons grâce à la transformation du manioc en pâte pour semoule, Tapioca, farine, etc. !

Du cœur brisé, PENTANE Léa Monique, l’avait quand elle fît sa rencontre avec le PEA-Jeunes. Par une invitation de son amie, Monique a assisté à une séance de sensibilisation des jeunes sur l’entrepreneuriat agropastoral à la Délégation du Ministère de l’Elevage, des Pêches, des Industries Animales (MINEPIA) à Douala. Son idée de projet de transformation du manioc révèle-t-elle, lui provient des jeunes qui assistant à l’atelier, citaient des projets tels que la culture du piment, l’élevage du porc ou des poules… Aussi, ajoute-t-elle, s’intéressant au manioc dès l’enfance, elle s’est dite pourquoi ne pas y investir à travers sa transformation.  Sa proposition retient l’attention des Facilitateurs et quelques jours après elle est retenue pour suivre une formation dans ledit domaine au Centre d’Incubation Pilote (CIP) de Douala.

 « PLM Food Industry » est la dénomination que la jeune femme a eu de son entreprise de transformation du manioc en pâte. Dame PENTANE se ravitaille de tubercules de manioc constitués de plusieurs variétés auprès de producteurs dans la Sanaga Maritime en dehors de son circuit de ravitaillement habituel car le produit requis se raréfie. Malgré la distance pour trouver la matière première, elle ne se décourage pas et parvient à livrer chaque jour plus de 250 Kg de pâte de manioc au CIP, soit 8 tonnes de pâte de manioc par mois.

Monique n’a plus de soucis de cœur, ni pécuniaire ! Le manioc l’a relevé de ses problèmes familiaux, notamment de sa séparation avec son mari ! « Le manioc m’a aidé » dit-elle en souriant, « je me sens à l’aise, épanouie, motivée » continue-t-elle le cœur léger ! Le manioc a changé sa vie, sa vision, sa façon de faire.

Elle est heureuse de compter sur ses clients qui font son propre marketing à travers le bouche à oreille, ce qui la conforte plus !  Le réseau associatif constitue aussi un créneau d’écoulement de ses produits qui ne connaissent pas de stagnation sur le marché. Ses cibles sont composées de ménages camerounais, mais davantage de ceux de l’Afrique de l’Ouest qui ont fait du manioc une denrée alimentaire très prisée. 

En employant deux personnes (un homme et une femme) du CIP qui l’aident dans ses activités quotidiennes relatives à l’assemblage de la matière première auprès des producteurs, à l’épluchage du manioc, au lavage, au broyage… elle mène une journée bien pleine.

Le manioc sous toutes ses formes !

L’entreprise « PLM Food Industry » de PENTANE propose des dérivés du manioc sous toutes ses formes.  La pâte transformée est utilisée pour produire de la farine de manioc, du couscous de manioc, du tapioca (« Gari » en langue locale), de la semoule, du water fufu (manioc fermentée), bâton de manioc, etc.  Ses produits ont une spécificité comparée à ceux locaux : la plus-value repose sur le fait qu’ils sont prêts à cuisiner !  Son véritable défi est de maîtriser toutes les techniques de transformation du manioc ; notons qu’elle cite même le vin de manioc dont elle cherche à connaître le processus de production.

L’accroissement de connaissances sur les variétés du manioc et ses divers dérivés constitue un défi permanant de la jeune Dame. Elle envisage même créer une plantation de manioc qui palliera souvent ses manques. Pour l’instant, elle continue à fournir ses clients en manioc transformé tout en rêvant de devenir comme Kadji Defosso (Grand industriel camerounais, de regretté mémoire) !



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