- 2 décembre 2020
- Envoyé par : Administrateur
- Catégorie : Blog agropastoral
Un atelier présidé par Rabelais Yankam Njonou, Inspecteur Général du Développement Agricole, représentant personnel du ministre de l’agriculture et du développement rural (Minader), et de Carolina Ananina, Country Programme Officer du Fonds international de développement agricole (Fida) au Cameroun, s’est tenu à cet effet le 03 novembre 2020 à Douala.
Pendant trois jours, la ville de Douala a servi de cadre pour une re-visitation de la coopération entre le Cameroun et le Fonds International de Développement Agricole (Fida). Au cours de ces trois jours de travaux d’un atelier ouvert par Rabelais Yankam Njonou, Inspecteur général du développement agricole au Minader, en présence des autorités administratives, des représentants de la Fao et du Pam, il s’est agi d’un moment au cours duquel les différents intervenants ont passé en revue le bilan de la collaboration entre cette institution spécialisées des Nations Unies et le Cameroun, et même d’esquisser les perspectives d’avenir s’il ne s’était pas tout simplement agi de souligner l’importance de cette collaboration. « Comme vous devez le savoir, les interventions du Fida au Cameroun s’inscrivent dans le cadre du Cosop 2019-2024 dont le but est d’améliorer les conditions de vie des ruraux pauvres du Cameroun. Cela passe par le renforcement des capacités d’intervention des institutions publiques, privées et communautaires en charge du développement du secteur agricole et rural et par l’amélioration du climat de l’investissement pour la création de revenus et d’emplois durables pour les ruraux pauvres dont les femmes et les jeunes constituent la majorité et cala dans un contexte de dégradation de l’environnement et de changement climatique » a peint le Directeur de la coopération Nord-Sud et des organisations multilatérales, représentant du ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire (Menepat).
Il faut dire que le Gouvernement et le Fida ont adopté en 2019 un nouveau programme d’options stratégiques pour la période 2019-2024. Lequel programme définit les investissements prioritaires à financer par le Fida pendant cette période. Mais dans le cadre du suivi-évaluation de cette coopération, les deux partenaires se doivent d’organiser une revue annuelle de ce qui constitue leur portefeuille. Il a donc été question de renforcer les capacités de tous les acteurs de mise en œuvre sur la gestion axée sur les résultats et indicateurs de performances, ainsi que sur les mesures de sécurité à prendre en compte dans le mode opératoire des projets qui interviennent dans les zones de fragilité (Extrême-nord, Nord-ouest) et dans le contexte actuel de la crise du Covid-19.
« La circonstance qui nous réunit en ce jour est d’une importance capitale à plusieurs égards. En effet, grand rendez-vous annuel de tous les acteurs impliqués dans la mise en œuvre des projets et programmes du Fida au Cameroun, elle est d’une part, l’expression de la volonté commune du gouvernement camerounais et du Fida d’améliorer, le suivi-évaluation du portefeuille dudit partenariat, avec en sus, une descente sur le terrain afin de palper du doigt, la matérialisation physique et l’état d’avancement des activités de certains des bénéficiaires des projets ; d’autre part, elle offre l’opportunité aux acteurs de mise en œuvre, de bénéficier d’un renforcement des capacités, en l’occurrence pour cette édition, sur la gestion axée sur les résultats et indicateurs de performance. C’est donc un rendez-vous primordial, qui donne les outils nécessaires à tous les participants, en vue d’assurer la performance du partenariat dans le secteur rural, pilier de l’économie camerounaise », a souligné l’Inspecteur général du développement agricole.
La situation sur le terrain était donc assez reluisante au point de susciter la satisfaction du Fida, à en croire Caroline Onanina, la country Programme Officer de ce fonds au Cameroun. « Le Fida est particulièrement satisfait de la performance des programmes (…) notamment le Padfa, qui va induire un changement en termes de balance commerciale s’agissant du riz et apporter un plus dans la lutte contre les pertes post-récoltes d’oignons », a-t-elle relever. Ce qui confirmera d’ailleurs Dr Rabelais Yankam Njonou : « nous sommes là pour passer en revue les résultats obtenus à travers la mise en œuvre d’un certain nombre de projets, financés par ce partenaire très important qu’est le Fida », avant d’indiquer que le gouvernement camerounais est « extrêmement satisfait » en raison notamment de la conduite heureuse de deux projets en particulier. D’abord, le Padfa (Projet d’Appui au Développement des Filières Agricoles), portant sur la production du riz et de l’oignon et qui a contribué à réduire de plus de 15% le déficit national concernant le riz, dira Dr Yankam. Ensuite le Pea-jeunes (Promotion de l’Entrepreneuriat Agropastoral) où des chiffres encourageants sont également enregistrés : « sur plus de 1500 entreprises agropastorales mises en place, on a un très faible taux de déperdition de l’ordre de 15% avec un accroissement significatif des productions pour ceux des entrepreneurs qui sont encore là » a déclaré l’Ig du Minader.
Dans le cadre de cette coopération, le Fida a déjà financé une douzaine de projet et programmes au Cameroun, pour un total de financement de plus de 125 millions de dollars US, soit environ 70 milliards de Fcfa. « Je voudrais à cet effet dire mon appréciation, au nom du ministre de l’agriculture et du développement rural, pour le dynamisme du Fida dans son élan d’accompagnement permanent, qui s’est matérialisé ces derniers mois par le lancement simultané, en cours ou effectif, de trois nouveaux projets notamment ; la deuxième phase du Projet d’Appui au Développement des Filières Agricoles (Padfa II), le projet de soutien des populations rurales pauvres face aux effets de la Covid-19 (Rpsf), et enfin le nouveau projet sous tutelle du ministère de l’environnement, de la protection de la nature et du développement durable, visant à accroitre la résilience des communautés locales aux changements climatiques grâce à l’entrepreneuriat des jeunes, et la gestion intégrée des ressources naturelles.» C’est dire que dans le cadre de cette coopération, le meilleur reste à venir.
Martin Paul Akono (Paysan Elite N° 102 de Novembre 2020)